L’arrivée de Sam

Le printemps  dernier lors d’une leçon individuelle avec Nala, le Docteur Virginie Villeneuve zoopsychiatre, est venue assister au cours afin de voir l’évolution de Nala mise sous traitement.

C’est une réelle chance d’avoir un échange constructif avec le Dr Villeneuve sur les rééducations comportementales que nous avons en commun. Les clients sont ravis de cet accompagnement car nous prenons en charge le binôme et il est essentiel pour l’évolution du chien. 

Ce jour là, le Dr Villeneuve m’a demandée si je n’avais pas déjà songé à soulager Guess dans le travail, envisagé une préretraite. Ne la voyant pas vieillir, je ne l’avais pas imaginé. Il est vrai qu’après cette remarque, j’ai fait plus attention à Guess les jours qui ont suivi et j’ai constaté plus de fatigue en fin de journée. Cependant si vous lui dites à n’importe quel moment  le signal « on y va » les oreilles se dressent, la pupille se dilate, le popotin se dandine, limite elle va commencer la danse de la lambada devant la porte en « couinant ».

Guess travaille une demie journée par jour mais pendant ces quelques heures, elle est très active. Il m’a été difficile de l’accepter mais Guess vieillit, elle commence à ralentir…

Je n’avais pas envisagé de m’attacher à un chien autre que ma Guess, toute les deux nous sommes fusionnelles, d’un regard on se comprend et puis ma Guess ne peut être qu’éternelle… Etais-je capable de m’attacher aussi fortement à un autre chien ? Je n’étais pas non plus prête à reprendre l’éducation d’un chiot car vous verrez que ce n’est pas rien, mais ce sera le sujet d’autres articles.

Ce constat ayant fait son chemin, j’ai commencé à accepter le fait qu’il fallait reprendre un chien pour le bien-être de Guess. C’était ça le déclencheur, le bien-être de ma Guess. 

Décision prise, je réfléchis au choix de la race. Je ne souhaitais pas reprendre un berger australien pour ne pas  faire une copie de Guess. J’ai pris encore un long temps de réflexion sur le choix de la race, et j’ai hésité entre le shetland (longtemps), le border et le berger américain miniature. Je remercie tous ceux que j’ai embêtés avec mes hésitations et particulièrement Sylvie Capuano, l’éleveuse de Guess.

Finalement ce sera un berger américain miniature. J’ai d’abord cherché sur le net des éleveurs de BAM (berger américain miniature) souhaitant un chien plus petit mais pas si différent du berger australien, et idéalement une femelle. J’ai contacté Sandrine Bohn des Romarings de Mayerling qui avait une portée de chiots bleues merles et commençait les réservations.

J’ai eu la chance de pouvoir réserver une femelle disponible selon mon souhait. Ce sera certainement le chien à la mode en 2019. Il y a même des listes d’attente chez certains éleveurs; heureusement que madame Bohn ne fonctionne pas ainsi. Elle propose les réservations à la naissance des chiots et pas avant. La première étape étant validée, il était important de rencontrer l’éleveuse et de pouvoir voir la mère de mon futur chiot.

Je suis donc partie visiter l’élevage accompagnée de mon mari le lundi 10 décembre 2018 à Pont-sur-l’ognon.

Le trajet ayant bien stimulé mon impatience, j’ai été ravie de me trouver en immersion dans ce monde de chiens. J’ai adoré, il y en avait de partout ! J’observais au travers des vitres ceux qui étaient dans le parc à l’extérieur, les plus jeunes dans la véranda devant moi dont Sam que je reconnus. Madame Bohn a vraiment fait un joli élevage que j’ai surnommé « chien land ».

La première fois que j’ai vu Sam, c’était en photo sur Facebook, quelques jours avant notre rendez-vous avec Mme Bohn.

Publication vue sur facebook

L’éleveuse le remettait à l’adoption après une semaine passé chez ses premiers adoptants. Difficile de rester insensible à cette photo, il est trop magnifique.

Quand l’éleveuse se déplaçait, les chiots la reconnaissaient et la suivaient au travers de la vitre. Elle les a fait rentrer dans la pièce et ils sont tous venus vers nous. C’était rigolo de voir tous ces petits chiots se trémousser.  J’ai avancé ma main vers Sam qui a reculé…  Je n’ai pas fait attention à mon geste à son approche et j’ai fait de l’intimidation sans le vouloir (erreur de débutant). Cela n’a duré qu’une fraction de seconde car il m’a sauté dessus tout de suite après. Je l’ai caressé et j’ai observé ce petit monde jouer. J’y serais restée des heures… Mme Bohn a ensuite ramené les chiots dans la véranda en jetant une poignée de croquettes au sol (astuce idéale).

J’ai rencontré la mère des chiots qui était très à l’aise avec nous, je l’ai caressée, elle était marrante. En la regardant et en jetant un oeil sur les autres femelles, j’ai constaté qu’elles avaient un petit gabarit. Effectivement ce n’est pas un berger australien. Et là, la question s’est posée… N’est-ce pas un peu trop petit une femelle pour le travail ??? L’hésitation m’envahit… Et je me demandais si un mâle ne serait pas plus approprié. Je fais part de mon hésitation à mon mari et à l’éleveuse. Nous avons échangé ensemble sur le choix le plus approprié.

J’ ai demandé un temps de la réflexion à Madame Bohn afin d’être certaine de faire le bon choix.

Lors du trajet retour, j’ai longuement discuté avec mon mari. j’étais pleine d’hésitations, mais il était important de bien réfléchir… et finalement nous nous sommes mis d’accord sur le choix du sexe, ce sera un mâle. Cela m’a enlevé un poids, j’avais la race et le sexe. Puis nous avons continué notre discussion et Sam m’est apparu comme une évidence. On l’a vu, il est magnifique, mignon, très à l’aise, joueur. Pourquoi pas Sam ?

J’envoie vite un message à Mme Bohn afin de lui faire part de ma requête, cette dernière était chagrinée par l’échec de la première adoption et voulait être certaine de ne pas se tromper. Elle n’était pas non plus pressée de voir partir Sam. Elle me demande à son tour du temps pour réfléchir, ce que je pouvais comprendre et c’est bien ce que j’ai apprécié chez elle. Je lui ai envoyé un message avec le lien du site Animacoach afin de lui faire voir mon travail et ma relation avec Guess. En espérant que cela pourrait la rassurer… Avant de m’endormir, je pensais à Sam, le revoyant à l’élevage. Je croisais les doigts en espérant avoir une réponse positive. C’est fou quand on a quelques chose en tête comme cela nous tient à l’esprit. 

La nouvelle est tombée le lendemain matin, Sam allait rentrer dans nos vies !!!! Une joie immense m’envahit. 

A suivre… « L’arrivée de Sam »

PS : J’avais préparé une longue liste de noms de chien commençant de préférence par la lettre O.

Sam était le nom utilisé par son éleveuse, je n’ai pas voulu le rebaptiser car je trouvais qu’il lui allait parfaitement..