Les premiers jours de Sam à la maison.

Il est vrai que l’adoption de Sam aura été rapide car ma visite de l’élevage avait pour but de faire la connaissance avec Mme Bohn des Romarins de Mayerling mais aussi de rencontrer la mère de mon futur chiot.

Je n’oublierai jamais ce petit bout qui se dandinait au moindre mouvement de son éleveuse. À ce moment là, j’étais loin de me douter que Sam allait rentrer dans nos vies… Quand j’ai été en contact avec lui, j’avoue que j’ai été séduite par sa beauté. Franchement, il est vraiment craquant.. Il venait très facilement au contact en se trémoussant, se laissait facilement caresser et manipuler. Il était rigolo ce petit bout, attachant au premier
regard….

Quand Sandrine Bohn m’a donné son accord pour adopter Sam, je me suis retenue de crier. Je suis passée par une vague d’émotions, comme une enfant qui découvre au pied du sapin tous ses cadeaux de Noël. Ce sont vraiment des émotions particulières, magiques. Je ne pensais pas pouvoir m’attacher à un autre chien, mais Sam accaparait déjà bien mon esprit. Je crois que lorsqu’on aime sincèrement les animaux, l’attachement se fait naturellement. Finalement mon questionnement s’est envolé , car j’avais une image et un nom. Sam allait rentrer dans nos vies mais il était déjà dans mon esprit et dans mon coeur.
Nous voilà mon mari et moi sur la route pour aller chercher Sam, Mme Bohn souhaitait être présente lors de la rencontre de Sam avec Guess. La Miss faisait donc partie du voyage. Même si j’étais impatiente d’arriver à l’élevage, j’ai aimé ressentir cette émotion. J’ai apprécié chaque kilomètre qui me séparait de Sam.

Quand nous sommes arrivés, nous avons pris un temps pour discuter autour d’un café puis Mme Bohn a fait rentrer Sam dans la pièce. Je ne sais pas si vous avez déjà eu un enfant, mais les sensations, les émotions se ressemblent. Voilà ce que j’ai ressenti. J’allais être responsable de cette boule de poil, de son éducation, de son bien-être. Je me suis engagée envers Sam à prendre soin de lui toute sa vie (je lui ai dit) et bien sûr envers Sandrine Bohn.

J’étais heureuse… Je le regardais se balader dans la pièce, le caressant quand il venait vers moi sans me montrer envahissante. Car dans ma tête je me roulais par terre, le papouillais, le serrais fort tout contre moi et l’embrassais à l’infini, mais il ne me connaissait pas et j’ai respecté tout ce qu’il me disait.

J’ai donc pris simplement plaisir à l’observer quand il se déplaçait ou quand il jouait avec l’autre chiot. Il ne savait pas qu’il allait partir avec nous. Quand on y pense, Sam quittait son premier foyer d’attachement et ce n’est pas rien pour un chiot. Malgré toute ma bonne volonté, je savais que pour lui cela pourrait être difficile.
La rencontre entre Sam et Guess s’est faite dans la cour. Guess est sortie de la voiture et a exploré immédiatement l’environnement sans faire attention à Sam, puis elle est venue le sentir et est repartie explorer. Guess n’a rien manifesté de plus, hélas… on s’imagine toujours un compte de fée, où Guess aurait fait des appels au jeu à Sam, jouant ensemble, mais non et c’est ainsi..
Au moment de monter dans la voiture, j’avais préparé un couffin à mes pieds pour Sam, Guess était à sa place habituelle, dans son coffre bien installée.

Nous voilà partis et rapidement Sam a émis des pleurs et des signaux de stress, je l’ai donc pris dans les bras. Sam ne s’est pas détendu durant les trois heures de route. Il était assez bougeon, pleurait. J’alternais mes bras et le couffin mais rien ne le calmait. Alors je lui parlais d’une voix douce, l’embrassais, le câlinais mais entre nous c’est moi que cela déstressait car j’étais vraiment impuissante. Nous avons effectué trois pauses sur le trajet retour afin de détendre Sam dans des espaces verts. Il a bien fait ses besoins et a bu.

Le voyage terminé ainsi que le calvaire de Sam et le mien, nous voilà enfin à la maison. Quand Fitness et Kiwie (chats) ont vu Sam l’une est partie (Fitness) l’autre est restée à l’observer (Kiwie). Sam les a regardées et n’a rien manifesté de particulier. Il était habitué au chat car Sandrine Bohn en a.

FITNESS

KIWIE

Un peu plus tard, Sam est allé dans le salon et n’a pas fait attention à kiwie qui était dans le noir. Un chat noir dans le noir, ce n’est pas évident à voir (sic). Il a pris peur et a aboyé, elle pris peur et a « craché » puis s’est enfuie. Le calme retombé, tout le monde a passé la soirée dans le salon sagement à côté de nous.

Guess lui a laissé son panier

Au moment d’aller se coucher, j’ai décidé de prendre Sam dans la chambre avec nous. La voiture avait été assez stressante, je n’ai pas souhaité mettre en place les règles de vie de la maison. Je pense que pour un chiot ce n’est pas souhaitable, à savoir que Guess dort dans son panier dans le salon, il en sera de même pour Sam mais plus tard. J’ai pris cette décision car Guess ignorait Sam. Moi qui pensait qu’elle allait partager son panier et qu’il allait dormir tout contre elle, elle était distante comme si Sam ne l’intéressait pas. Elle ne le rejetait pas non plus mais l’ignorait. Elle devait penser que c’était juste un CDD…

Guess assez distante et un voyage assez stressant, j’ai estimé que cela était suffisant pour mon petit Sam. J’ai placé un petit tapis à côté du lit et Sam est venu avec nous dans la chambre. Il est resté un petit moment éveillé. J’ai pris plaisir à lui parler, à le caresser, lui faire des bisous et le regarder s’endormir… C’était la fin d’une grosse journée pleine d’émotions et Sam était bien ko.

Le lendemain matin, réveil matinal, non pas parce que Sam m’a réveillée, mais en ouvrant les yeux, je me suis rappelée que j’avais un chiot au pied du lit. J’ai vite vérifié s’il était toujours là et surprise, je me suis trouvée nez à nez avec ses beaux yeux, enfin son oeil bleu.


Sam aura dormi cinq jours dans la chambre en ayant accès la journée à toute la maison. J’ai décidé de ne plus le faire venir dans la chambre le soir avec nous quand il a commencé à faire des allers-retours au salon. Jusqu’à présent, il se couchait et ne bougeait plus. Il était donc prêt à rejoindre Guess dans le salon et à ne plus me suivre de partout. Il est vrai que lorsque j’étais à la maison, Sam me suivait même dans la salle de bain. Et si cela ne me dérangeait pas et m’était très agréable, pour son bien-être, c’était le moment idéal. J’ai commencé à lui demander de ne plus franchir la porte du couloir la journée. Je l’ai repris deux fois en le raccompagnant dans l’espace autorisé et cela a suffit à ce qu’il comprenne et accepte de ne plus me suivre. J’ai équipé la maison de caméras pour voir ce qu’il faisait en notre absence la journée et cela m’a bien servi le soir au moment du couché afin de visualiser si cela n’était pas stressant mais nullement. La première nuit en dehors de la chambre s’est très bien passée, malgré son joli panier tout neuf, il a préféré dormir par terre non loin de Guess. Il n’a pas pleuré et s’est endormi avec son doudou. J’ai pu voir que Fitness allait l’embêter, je me suis amusée à la reprendre à distance. C’était assez rigolo de la voir m’écouter au travers des caméras, cela a du la surprendre. Si les caméras me rassuraient, je l’avoue, elle nous ont permis de révéler certaines bêtises faites par Fitness. La première est d’aller embêter Sam quand il dort, mais ce petit souci était résolu, la seconde étant que nous avons constaté qu’elle montait sur la table en notre absence, comportement qu’elle n’a jamais produit en notre présence. Mon mari c’était amusé à faire semblant d’arriver dans la cuisine en bougeant son fauteuil de bureau et Fitness est descendue juste à temps sur la chaise, l’air de rien. Ils sont quand même malins ces chats….

J’avoue que lorsque je quittais la maison, je visualisais Sam jusqu’à arriver dans ma voiture. Moi qui suis dépitée par les personnes qui marchent le nez collé à leur tél et bin je ne pourrai pas dire que je ne l’ai pas fait.

Je regardais les caméras entre deux clients. Souvent il dormait ou récupérait ses jouets d’occupation que je lui avait laissé. Il courait après les chats qui venaient quand même l’embêter. J’étais rassurée, Sam ne pleurait pas et avait un comportement détendu.

À ce jour, Sam a quatre mois et il ne vient plus dans l’espace nuit même avec les portes ouvertes, malgré nos allers-retours et ceux des chats. En journée, il me suit jusqu’à la porte mais ne la franchit pas. Je continue à l’observer au travers des caméras quand je suis au téléphone. Je suis admirative. Sam a bien compris et cela ne l’a pas perturbé.

A mon sens il est important de mettre des limites, un cadre, car ils sont essentiels à l’équilibre de nos compagnons. Nos chiens ont besoin d’être rassurés, accompagnés, compris et c’est au travers d’un cadre éducatif qu’ils se trouveront bien dans leurs pattes.